Bonjour,
Si comme moi vous rencontrez le problème suivant :
- Pas de problème particulier à l'ouverture

Mais:
- porte qui se ré ouvre (occasionnellement ou toujours) en fin de fermeture,
- porte qui ne se verrouille que si on l'aide en appuyant à l'arrière, côté serrure,
- porte qui se verrouille mais reste décollée du joint, ne s'aligne pas avec la carrosserie
On peut soupçonner une défaillance de la gâche, ce crochet mobile logé dans le montant de porte arrière... Il possède un microcontact fragile, qui parfois ne se ferme plus...

___________________________________________________________________________________________________
Fonctionnement normal de la porte
On comprend mieux ce qui se passe, et comment y remédier, si on connait l'ordre des actions commandées par le calculateur.
Le calculateur gère 3 moteurs :
- l'actionneur principal, situé sous le siège : il enroule et déroule les câbles passant dans la glissière inférieure. Ce sont eux qui tirent la porte en avant et en arrière.
- l'actionneur de déverrouillage, situé derrière le cache de la poignée intérieure.
- la gâche électrique. Son rôle est de bien plaquer la porte contre son joint à la fermeture.
Le calculateur n'a pas d'yeux pour situer réellement où en est la porte. Mais il est aidé par différents capteurs :
- le capteur de serrure, situé à l'arrière de la porte.
- le capteur de porte ouverte, situé dans le rail inférieur. Il est actionné par un embout en plastique plutôt fragile.
- le capteur de verrouillage de gâche, objet de ce topic

- le capteur anti-pincement. C'est un circuit électronique qui vérifie que le courant moteur ne dépasse pas un certain seuil, histoire de ne pas couper malencontreusement un doigt oublié entre la porte et le montant

Il existe aussi un capteur de verrouillage de porte, mais il est géré par le verrouillage centralisé...
Cycle de fermeture
Lorsque la porte est ouverte, le crochet de la gâche est orienté vers l'extérieur, en attente du prochain verrouillage.
L'utilisateur soit envoie une impulsion de commande (clé ou bouton intérieur), soit déplace la porte à la main (ouverture du capteur de porte ouverte)
Le calculateur commande d'abord l'actionneur principal qui déplace la porte
En fin de course, la porte vient toucher les contacts "piano", puis le verrou de porte s'accroche sur la crochet de la gâche. Le calculateur reçoit l'information de verrouillage et stoppe l'actionneur principal.
Lorsque la porte se ferme, la gâche doit se mettre en marche et plaquer la porte contre le joint, mettant la porte dans l'alignement de la carrosserie. On entend alors le moteur de la gâche qui se met en route.
Cycle d'ouverture idéal
A l'ouverture de la porte, ce devrait être le contraire de la fermeture :
La gâche se met en route, puis une fois la porte décollée du joint, l'actionneur de déverrouillage (=poignée intérieure) est alimenté et déverrouille la porte.
Enfin, l'actionneur principal ouvre la porte jusqu'à l'action sur le capteur de porte ouverte.
Cycle d'ouverture réel
Probablement pour des raisons de gain de temps, l'actionneur de déverrouillage est activé juste avant la gâche. Ce qui a deux conséquences fâcheuses :
- l'effort sur le verrou est plus important que prévu, entraînant la mort prématurée du moteur de l'actionneur, trop cheap

- la porte s'arrache littéralement du verrou au lieu de se décrocher en douceur, comme elle le ferait si le crochet se déplaçait d'abord. La gâche subit en retour un choc, qui là encore accentue les jeux et fatigue ses fragiles microcontacts, en particulier celui de fermeture.

A présent, passons au vif du sujet...

________________________________________________________________________________________________
Principe de la gâche
Elle possède un moteur qui tourne dans un seul sens et entraîne une came, qui déplace alternativement le crochet à droite et à gauche. Le dispositif est complété par un verrou de sécurité, qui bloque le crochet lorsqu'il est en position rentrée (porte fermée).
Pour faire fonctionner la gâche à partir d'un calculateur, il faudrait logiquement 6 fils:
* +12V
* Masse
* alimentation moteur (en +12V)
* information "crochet sorti"
* information "crochet rentré
* information "crochet verrouillé"
Mais par un jeu d'astuces - discutables - la gâche ne s'alimente qu'en 4 fils :

1 Etat du verrou (bleu)
2 Masse (vert-jaune)
3 Commande moteur (blanc)
4 +12V (Vert)
Premièrement, on fusionne les infos "crochet rentré et verrouillé" sur un seul contact qui capte la position du verrou : en effet, si le verrou est enclenché, c'est que le crochet est forcément rentré...
Cette information est disponible sur la broche n°1 du connecteur, celle reliée à un fil (bleu). Le microcontact relie les bornes 1 et 2 quand le crochet est déverrouillé. Si on mesure la tension sur la borne 1 (fil bleu) et la masse, on a donc :
+12V : crochet déverrouillé
0V : crochet verrouillé

Deuxièmement, le moteur n'est pas relié au calculateur, mais à un circuit électromécanique interne à la gâche : elle possède sa logique autonome.
Le calculateur envoie donc ses commandes au moteur :
- brève impulsion : le crochet sort. Le moteur s'arrête en fin de course grâce à son capteur interne (b). La tension sur la broche n°1 est alors de 0V.
- longue impulsion : le crochet rentre. Le calculateur cesse la commande quand le contact de verrouillage (a) s'ouvre. La broche n°1 passe alors de 0 à 12V).
Naturellement, si le capteur de verrouillage est inopérant, l'impulsion est maintenue et le crochet ressort... Mais le calculateur ne prend pas la peine de signaler ce défaut. Et c'est l'incompréhension pour l"utilisateur, et même parfois le dépanneur^^
Pour savoir si c'est bien le capteur (a) qui est en cause, on peut mesurer au voltmètre la tension entre la borne 1 (fil bleu) et la masse. Planter une fine aiguille dans la fil pour avoir le signal

Si la tension reste en continu à 12V durant un cycle complet d'ouverture/fermeture, alors c'est bien ce contact qui est en cause. La suite est faite pour vous !

___________________________________________________
Solution 1
Acheter une nouvelle gâche chez Peugeot (~100 €). Pas glop !
Solution 2
Donnée ici
Ça consiste à doubler le contact défaillant par un autre, qui détecte la position rentrée de la gâche :

Solution testée par votre serviteur ici: viewtopic.php?p=127489#p127489" onclick="window.open(this.href);return false;
Conclusion : nette amélioration. Hélas parfois si la porte se ferme correctement, 3 secondes plus tard la gâche se remet en marche et la portière se "décolle"... Pas bon sous la pluie, et ça peut donner des idées à un voleur.
3ème solution, la bonne !

J'ai repris et amélioré le concept, en plaçant le microcontact non-pas sur la gâche mais sur son verrou :
Ces 3 photos montrent le verrou :
- déverrouillé, gâche sortie

- en attente d'encliquetage (la gâche est alimentée) : le verrou frotte sur la gâche

- encliqueté (porte fermée et plaquée)

Le contact doit être normalement ouvert (et non pas fermé comme le montage précédent). Ce contact s'ouvre brusquement quand le verrou se déclenche, en fin de cycle de fermeture.
Le verrou est à ~6 mm du carter, j'ai ajouté 2 entretoises (chute de PVC blanc) de 3 mm chacune^^

Ne faites pas attention aux petits trous, ce sont des essais ratés de positionnement du bouzin par vis. J'ai abandonné et pris la colle

Là encore il faut rogner l'agrafe du couvercle...

Le microcontact dépasse également du couvercle. Un petit coup de fraise et hop ! On en profite pour passer les fils...

Ensuite, 2 options :
1) Remettre la gâche en place et relier les fils du capteur aux fils bleu et vert-jaune du connecteur . Par exemple à l'aide de connecteurs rapides :

Inconvénient : on ne peut plks dégager la gâche sans couper les fils...


2) Avec un bon cutter ou mieux une mini perceuse munie d'une fraise, on grignote la résine jusqu'à dégager les 2 zones de contact correspondant aux broches 1 et 2 :

Au passage, on en profite pour faire 2 fentes par où passeront les fils

Étamage des 2 zones métalliques et des fils, puis soudure de l'ensemble. Pour faciliter l'accroche de l'étain, on peut ajouter une goutte de décapant (type plomberie)...

Pour éviter que les fils ne se baladent et n'accrochent au remontage, on peut ajouter quelques colliers (en vert)

Et on termine en masquant la résine abimée par un morceau d'adhésif; histoire d"éviter les court-circuits :

Pour ceux que ça tente, à vos mini perceuses et fers à souder !
