Je vais détailler un peu la procédure, peut-être qu’il y a d’autres amateurs de bombe à vernis parmi nous.
D’abord, je me suis intéressé à la procédure de teinture des feux arrière. Vous savez comme moi qu’il n’y a pas de feu tuning spécial (Lexus & co) dans le commerce, pour la 1007, donc on doit se débrouiller tout seul.
Sur le net on peut aisément trouver plusieurs matériels concernant la procédure manuelle de teinture. Le hic selon moi c’est qu’il s’agit d’opacifier le feu, entier ou partiellement, plus ou moins fort.
J’avoue que j’adorerais en principe un feu noirci, mais l’esthétique ne va pas du tout avec la visibilité des feux. En même temps, les couleurs orange et blanc du feu arrière me faisaient de la peine, c’est l’opposé d’un feu décent sur une telle voiture. Je privilégie de loin la sécurité, que me feux soient vus sans aucune gène.
Donc pour ma 1007 noire, les contraintes ont été :
- préserver les catadioptres à 100%
- préserver les feux stop à 100%
- ternir avec du laque transparent le clignotant orange et le feu marche arrière, la couleur ne pouvait être que rouge, identique aux surfaces voisines
- noircir tout ce qui ne participe pas à l’éclairage, donc le contour et la prolongation du feu sur l’aile arrière. J’ai dit noircir car ma 1007 est noire, mais je pense que d’autres amateurs pourraient choisir autre couleur, j’ai vu aussi du vernis bleu etc.
Il me fallait donc deux bombes, une noire et l’autre rouge. J’ai scanné les grandes surfaces et les centres auto, sans résultat, apparemment ils ne commercialisent plus du tout ce gendre de vernis.
J’ai fini par trouver les deux bombes sur powertuning.fr au prix total de 32 €. Livraison déclarée sous 12 jours, reçue en 10 jours.
J’ai démonté les feux arrière très facilement, il faut dévisser deux boulons de l’intérieur du coffre et c’est tout.
J’allais donc peindre le contour en noir, les clignotants et le marche arrière en rouge. J’ai commencé par le contour.
J’ai travaillé à l’intérieur de la maison, étant seul pendant la journée, et j’ai recouvert le sol de cartons. Je me suis muni de bande adhésive, ciseau, white spirit et chiffon.
Les feux ont été lavés au shampoing et séchés.
J’ai utilisé la bande adhésive pour masquer le dos du feu et les parties transparentes traversées par la lumière. Je peux dire que c’est l’étape la plus minutieuse, et ça prend pas mal de temps, si on veut bien délimiter les zones au millimètre près.
L’utilisation de la bombe noire a mal débutée, je savais qu’il ne faut pas insister sur la même zone, qu’il faut pulvériser à plus de 20 cm distance, mais j’ai été quand même surpris de la rapidité de création d’écoulements sur le feu. Il faut appuyer 0.25 secondes en bougeant, à 0.5 secondes ça coule. Mieux vaut pulvériser en petits jets, que d’appuyer plus de 0.25 secondes.
En effet la première couche est la plus susceptible à couler, à cause de la surface lisse du feu, les couches suivantes ne rencontreront pas une surface si nette.
Heureusement que le White Spirit était là, cela a été simple de nettoyer et de recommencer.
Attention, ne pas se presser, effacer tout après une couche c’est simple, par contre c’est plus dur si on gaffe à la 10ème couche.
Le vernis sèche dans 2-3 minutes, j’ai attendu 5 minutes entre chaque couche. J’ai mis au total 12 couches noires sur chaque feu (les contours et la prolongation vers l’aile).
Attention, ça pue le nitrolaque, il faut bien aérer la pièce mais sans soulever la poussière.
J’ai essayé de ternir un peu le feu arrière central, j’ai mis 4 couches et je considère que la dernière était de trop, mais c’est pas grave, la lumière y passe encore sans problèmes.
A un certain moment j’ai voulu ternir les clignotants latéraux aussi, j’avais mis déjà la bande adhésive puis je me suis rendu compte que le petit spot blanc-argent ovale sur l’aile noire ce n’est pas si mal que ça. Il ne fait pas exagérer avec ce vernis, sinon ça deviens tuning de mauvais goût. J’ai enlevé donc la bande.
La bande adhésive des feux arrière a été enlevée 10 minutes après la dernière couche, en fait la bombe noire avait été complètement vidée après ces 2x12 couches. Comme vous pouvez le remarquer, les plastiques rouges ne sont pas du tout noircies complètement, y reste un reflet rouge ou noir ça dépends de l’angle de vue, et je trouve ça pas mal du tout.
La deuxième partie a débutée avec la préparation des zones transparentes. A nouveau, la pose de la bande adhésive a été fastidieuse, et malgré l’expérience antérieure, j’ai gâché la première couche rouge. Heureusement que le white spirit était là.
Le vernis rouge m’est apparu beaucoup plus transparent que le vernis noir.
J’ai mis 12 couches sur les clignotants et 9 couches sur le marche arrière.
A propos du marche arrière, celui-ci n’étant pas restrictionné par la loi, je n’ai pas hésité à le peindre en rouge, au prix d’une lumière légèrement rose en marche arrière. C’est pas du tout gênant pour moi, par contre l’uniformité rouge du feu, elle est prioritaire.
Comme vous pouvez le voir, les 12 couches mises sur les clignotants ont à peine opacifié le plastique transparent orange, on continue d’y voir clairement l’ampoule dedans et la différence par rapport aux plastiques rouges d’usine des stops voisins est minime. Et la bonne surprise c’est que la lumière, elle, est bel et bien orange, la mince couche de vernis rouge lui ajoute peut-être 10% de rougeur en plus mais c’est négligeable.
Je suis globalement satisfait du résultat, et l’étape suivante sera se lustrer les deux feux arrière avec un vernis auto, dans les jours qui viennent.
