Je vais vous raconter ce que votre serviteur a subi récemment (hier).

D’abord, je commence à préciser que cela faisais un bon moment que le voyant orange du niveau de carburant était allumé, mais vu l’autonomie généreuse après l’allumage du voyant (testée par moi-même à maintes reprises), vu l’expérience de Steelson qui a réussi à bourrer 42 litres dans le réservoir, je ne me suis pas pressé de passer à la pompe. Les jours précédents, ma femme et moi nous avons fait de la ville (notre unique voiture).

Hier soir, je repart en ville, en voiture. Je commence par descendre gentiment la colline où j’ai la chance d’habiter.

Je pense que le suspense est fort, maximal même, vous n’allez jamais deviner ce qui m’est arrivé !

Donc je descendais gentiment. A un moment, le moteur a commencé à tousser. Trois cent mètres plus loin, le voyant ESP/ASR s’allume, et le moteur s’arrête net.

Boudïou, cornedebouc, inch’Allah, nom d’un pipe, tous ces éloges ont immédiatement rempli l’habitacle de la 1007 de votre serviteur.

J’ai réussi à redémarrer le moteur une fois, mais il s’est arrêté juste après avoir appuyé sur la pédale. Ensuite, le moteur refusa de repartir.

Je résume le pittoresque de la situation : en dehors de la ville, tard dans la nuit, sur une route non illuminée, en pente, coincé dans une conserve affichant le logo 1007.

Que faire

Oui chers lecteurs, cela a été LA question du jour (enfin, du soir)

Je me doute pas que votre esprit prend un peu les devants et y propose mentalement des solutions plus ou moins alambiquées.

Mais vous savez aussi, certainement, que tout semble facile lorsque on n’est pas soi-même dans une situation délicate.

Donc, QUE faire ?
Le moteur coupé, le froid lancinant commençait déjà à pénétrer l’habitacle. Quelques voitures dépassaient ma caisse figée comme pour l’éternité sur le bord de la route. Les humains sont des loups solitaires, on le sait, j’enviais leur moteur qui tournais rond, j’enviais leur réservoir, j’enviais le monde qui regardais paisiblement les bleus se prenant une déculottée à la coupe du monde de Rugby, chez soi, au chaud. J’était en retard à mon rendez-vous, et le retard risquait de se transformer en catastrophe. En fait, c’était une situation critique, une situation où les instincts resurgissent à la surface, un instant où on connait les gagnants et les perdants de la vie.

Une révolte grondais dans mon esprit, mais c’était en vain. La nuit, quelque part dans la nature, loin de la civilisation, un être humain était livré à lui-même, seul contre tous les éléments hostiles du monde.

ET POURTANT
Dans moins d’une minute, l’homme reprenais le dessus sur la nature.
Il a suffit d’ouvrir la porte, descendre doucement et aller fouiller dans le coffre, dans le truc de rangement arrière gauche, juste devant le feu arrière gauche. De là, j’ai extrait une bouteille en plastique de 1 litre remplie d’essence. Le bouchon ôté, cette essence a commencé à faire glouglou dans le réservoir. Bouteille jetée dans le coffre, coffre refermé, remonté à bord, démarrage sans problèmes, vroum vroum en avant toutes.

Encore une fois, l’homme à vaincu la machine.

Juste après, j’ai fait le plein et j’en ai mis, à ma surprise, pas 42-43 litres comme je m’y attendais, mais 39,5 litres.
Vu que tous les réservoirs sont identiques, que certains ont mis 41-42 litres, je me demande si la position inclinée vers l’avant de la voiture (je dévalais une pente) n’a pas coupé l’alimentation en essence, vu qu’il en restait très peu dans le réservoir et cela avait la tendance à s’accumuler vers l’avant. Peut-être que le trou d’aspiration de l’essence est plutôt vers l’arrière ? Qui sait …
Encore une chose, quelle est la corrélation entre le voyant ESP/ASR et la panne sèche ?
Et pour finir, je remarque que si le moteur commence à tousser, c’est une question de mètres jusqu’à l’arrêt définitif, inutile de vous faire des illusions comme quoi il va tousser de manière préventive pour vous permettre de rejoindre quand même une station essence rapprochée.